mercredi 21 mai 2008

Une fin de saison sur un air de Troïka

"Un état des lieux", c'est l'expression couramment utilisée pour désigner un coup magistral de la part de nos consultants. A titre d'exemple, le dernier en date concerne notre fabuleuse sortie Live Betting, où, Mr Lequien, fort de ses états de service en matière boursière, a mis sa fibre footballistique à contribution. Notre trader a senti que le Zénith pouvait asséner le coup de grâce aux protestants de Glasgow. Celui-ci n'a pas failli à sa mission, car la lumière est venue à la 87ème sur un débordement des Russes. Gazprom peut dès à présent exulter. Une victoire logique ou prédestinée ? Voilà la question que se posent de nombreux détracteurs de la victoire russe sur l'Europe incarnée par les conservateurs écossais. Certains comme moi iront même jusqu'à échafauder des théories selon lesquelles l'Ecosse a été "exhortée" à lever le pied contre les Russes sous peine d'une hausse des prix du gaz, ou une réduction des approvisionnements.

A ce niveau de conjectures, les deux hypothèses peuvent tout à fait se faire valoir ensemble. L’autre incarnation de la Russie dans cette fin de saison, c’est Chelsea, que rien ne semble arrêter en Ligue des Champions. Roman Abramovich, lui qui attend frénétiquement ce trophée au dessus de sa cheminée, on ne se doute pas qu’il entende bien la remporter sur le sol de la « mère patrie ». Même si Avram Grant n’a pas encore l’aura d’un grand comme José Mourinho, celui-ci peut se targuer d’avoir fait ce que le portugais n’a jamais su réaliser en 4 ans : accéder à une finale de Ligue des Champions.

On ne peut donc pas douter de la détermination d’un homme qui a encore tout à prouver face à son vestiaire, qui selon certaines rumeurs s’autogère, faisant fi des bonnes paroles du stratège israélien. Mais on ne peut dès lors lui reprocher une certaine qui rigueur tant en championnat qu’en C1, ce qui rime forcément avec résultats, n’en déplaise à ses détracteurs les plus acerbes comme « The Sun » ou autre grande littérature Shakespearienne. Cependant, la voie de la bénédiction est encore à emprunter ce soir pour le tacticien israélien et son russe de président - d'ailleurs de même confession que le premier - qui entendent bien montrer à la face du monde que leur club, non content d'avoir tenté de ravir le titre aux Red Devils, est néanmoins capable de se forger une réelle identité européenne. Exit donc les quolibets belliqueux envers le plus grand "parvenu" de la Premier League.

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