vendredi 2 novembre 2007

Le retour en grâce du patient anglais (archive)


C'est le genre de titre faisant la couverture de l'Equipe qu'on aimerait accrocher dans ses toilettes à côté de "Le Real prend une option" ou encore "Van Nistelrooy sort du bois".

Tantôt adulé, tantôt détesté, il est clair que le Spice boy madrilène déchaîne les passions autant que pour ses coupes de cheveux que pour ses performances de joueur.

Avant de partir au Los Angeles Galaxy, David Beckham devait se donner bonne conscience en gagnant au moins quelquechose lors de son passage au Real (4 ans quand même !). Et c'est fait, avec ce 30ème titre ce dimanche pour le Real. Becks peut donc partir tranquille relever un nouveau "défi" aux States (ou pré-retraite lucrative pour certains : 250 millions sur 5 ans d'après Eurosport).

Revenons quelques mois auparavant. Le Real n'y était pas, c'était la crise, résultats irréguliers et par conséquent Becks était mis à l'écart des matches sur décision de Cappello et Calderon pour mauvais rendement. Le summum fut sa décision de partir à LA, qui selon maitre Cappello le démotiverait à finir dignement sa saison chez les Merengue. On espérait donc plus le revoir sur les terrains espagnols.

Voyant "dépérir" leur coéquipier et ami, Raul, Guti et consorts exhortent Capello de faire rejouer David. Leur voeu sera exaucé un soir de février, titularisé contre le Real Sociedad, Beckham adresse un coup franc mémorable de son pied droit magique (2-1).

Il signe là sa résurrection et le Real se remet sur les rails. Beckham s'affirme par de nombreuses passes décisives au cordeau et pèse réellement sur la réussite madrilène au cours de cette fin de saison et regagne la confiance des insatiables socios. Les principaux autres artisans de cette remontée sont l'artificier Van Nistelrooy, le fougeux Reyes, le jeune mais prometteur Higuain, l'expérimenté Roberto Carlos ou encore Sergio Ramos, buteur souvent providentiels... et j'en oublie...

Venons en à cette terrible 38ème journée. Le Barca et le Real sont au coude à coude avec le même nombre de points et Séville maraude derrière. Contrairement aux autres championnats européens, c'est la différence particulière de buts qui compte.

Avantage donc au Real. L'enjeu est clair : gagner coûte que coûte en sachant que le Barca peut revenir et ravir la première place. Le Barça avait pourtant fait l'essentiel contre les Tarraconnais (5-1), mais le bakchiche catalan (pratique courante en Espagne) promis à Majorque en cas de victoire contre le Real n'aura pas suffi.

Le Real joue dans sa cathédrale de Bernabeu. Première mi-temps, but de Valera tel un coup de boutoir. On ne pouvait espérer qu'une volte face du Real en seconde période le club est habitué à revenir. 48e : Roberto Carlos exhorte le public blanc à "pousser" (copyright Eurosport). Ce sera fait
avec deux buts de Reyes et un csc dont Diarra est à l'origine. Le Real exulte, le suspens aura été maintenu jusqu'à la dernière journée.

Le Real devance donc un Barca qui ne méritait pas selon moi de gagner la Liga, ce doit être la crise du côté blaugrana, et Henry, viendra ou viendra pas ? Eto'o partira ou restera ? Eidur Gudjohnsen doit se sentir à l'étroit.

Beckham sort par la grande porte et Roberto Carlos peut dès lors goûter à la ferveur footballistique Stambouliote. Par contre pour Cassano...

Je serais bien allé fêter le titre dans la fontaine de la place de la Cibeles...

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