mercredi 14 novembre 2007

Une possible résurrection pour Riquelme ?


Au cas où vous l'auriez peut-être oublié, Juàn Roman Riquelme fait toujours partie de l'effectif de Villareal, sauf qu'à défaut de quadriller le rectangle vert, le talentueux meneur de jeu semble définitivement rompu à suivre les matches de son équipe depuis les tribunes du Madrigal. Cette situation difficile ne semble guère enchanter "Romy" qui à 29 ans pourrait bien aller manifester ses envies d'ailleurs au prochain marché de Noël.

Il apparaît donc évident que Manuel Pellegrini alias "l'ingénieur" ne voie plus Riquelme entrer dans ses considérations tactiques, lui préférant Pirès qui sort du bois depuis son arrivée. Pellegrini a-t-il tort ? Apparemment non. En voyant l'équipe culminer à la seconde place de la Liga et son actuelle performance en UEFA, on se dit que le sous marin jaune arrive très bien à jouer sans Riquelme. Cependant, n'enlevons pas au prodige argentin d'avoir, il y a 2 saisons, su porter une équipe habituée du ventre mou en demi-finales de la Champion's League contre Arsenal - où comble d'ironie, rata le pénalty décisif. Diego Forlàn ne pourra dire le contraire, autrefois habitué à enfiler les buts sur des passes décisives de Romy.

Les actuels tracas du n°10 albiceleste ne feront jamais oublier aux observateurs avertis que nous sommes, le grand monsieur du football qu'il est. Souvent comparé à Maradona pour ses qualités techniques et tactiques, on a l'impression qu'il est né avec un ballon au pied. Sa vision du jeu, sa précision, sa créativité, ses coups de pied arrêtés chirurgicaux et sa capacité à faire le jeu sont des qualités qui font de lui un joueur indispensable dans n'importe qu'elle équipe.

Alors me direz-vous, qu'est-ce qui a bien pu motiver le chilien Pellegrini à mettre au ban un tel métronome ? Celui-ci répondra à Maradona qui lui avait reproché de ne pas utiliser Riquelme : Je n’ai rien à dire à propos des déclarations de Maradona. Le football c’est la démocratie, et tout le monde a le droit de dire ce qu’il pense". Réponse évasive mais qui laisse plâner certaines conjectures. Peut-être pense-t-il que Riquelme n'a plus les épaules pour mener une équipe européenne à lui tout seul ou alors que la récente hospitalisation de sa mère l'avait affecté au point de ne plus correctement jouer à la balle. Même la brillante prestation de Riquelme en Copa America et son prêt à Boca Juniors où il fut souvent décisif n'ont pu infléchir sur la décision du technicien chilien.

Ce qui ne fait aucun doute, c'est que le patient argentin est bien décidé à quitter le Madrigal, non sans regrets d'être passé à la trappe, pour se recycler ailleurs. Presque trentenaire, il conserve néanmoins une bonne cote qui fera de lui, j'en suis sûr, un acteur majeur du prochain marché hivernal. La Juventus, Manchester City, Newcastle se sont déjà placés. Esperons juste que, contrairement au dernier marché estival, le club voudra bien libérer le génie argentin.

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