jeudi 15 novembre 2007
La chevauchée fantastique des Citizens
En regardant le haut du classement à l'issue de la treizième jounée de la Premier League, on retrouve sans surprise les quatres grands ténors, qui chaque année s'arrachent le titre. Mais un club semble bien décidé à jouer les trublions parmi cette oligarchie bien en place, il s'agit de Manchester City. L'air de rien, le rival de United caracole à la troisième place du championnat en tenant à dragée haute à Chelsea et Liverpool. Les boys d'Eriksson sont déterminés à ne plus être les témoins passifs des succès des quatre grands patrons et à ne plus se dispenser de soirées de gala européennes.
Après Abramovitch avec Chelsea, Al-Fayed avec Fulham, Hicks et Gillett avec Liverpool, Manchester City n'échappe pas à cette mode qu'implique le rachat de clubs par des millardaires (même véreux). La Premier League constitue en effet un eldorado considérable représentant d'importants enjeux financiers autour de l'énorme gâteau des droits TV, de telle sorte que même les clubs de seconde zone comme City peuvent intéresser les investisseurs. En juillet 2007, le magnat et ancien premier ministre thailandais Thaksin Shinawatra rachète pour plus de 120 millions d'euros cash Man City avec l'ambition d'en faire outre une marque commerciale, un futur grand d'Europe.
Bien qu'il ait prouvé que son porte monnaie était bien garni (pas comme Kachkar), celui-ci doit encore prouver que ses propres objectifs envers le club sont louables. En effet, quand on sait que le bonhomme s'est fait renverser par un coup d'Etat dans son pays à cause de malversations financières, on peut se poser des questions. Mais en cette période faste d'acquisitions de clubs, on ne se préoccupe guère de la provenance de l'argent.
Restait donc un immense chantier au thaïlandais : construire une équipe digne d'occuper le pavé. Le suédois Sven Göran Eriksson, ancien sélectionneur de l'équipe d'Angleterre et entraîneur de la Lazio sera choisi pour mener vers le haut une équipe plutôt habituée au milieu de classement. Le pari est de taille quand on sait que Shinawatra veut faire de Manchester City "une des plus grandes équipes du monde". Cela ne va bien évidemment pas sans un recrutement digne de ce nom, occasion encore pour Thaksin de remettre la main à la poche.
Le secteur offensif déjà en place avec M'Penza, Samaras et Vassell s'en retrouve là bien étoffé. Transfuge de l'Atletico Madrid, l'expérimenté Martin Petrov balaie le côté gauche, l'avant centre Rolando Bianchi, arrivé de la Reggina a déjà 10 buts à son actif avec City ou encore le prometteur bulgare Valéri Bojinov.
Orphelin du chien fou Joey Barton, l'entrejeu de Manchester City s'articule avec le milieu offensif Elano se révèlant comme un des meilleurs brésiliens du championnat anglais, le vétéran Didi Hamann (quand il joue), Geovanni ou le chinois Sun Jihai.
Le capitaine Richard Dunne mène la défense centrale avec le français Ousmane Dabo, Stephen Ireland, l'espagnol Javier Garrido sur le côté gauche ou encore le grand espoir mancunien Micah Richards.
Le secteur des gardiens n'est pas en reste. Kasper Schmeichel (19 ans), le fils de Peter, brille en ce début de saison en sauvant son équipe à plusieurs reprises allant jusqu'à ravir la place de titulaire à l'international suédois Isaksson.
Avec 8 victoires, 1 nul et 3 défaites à mettre au crédit de City, cela prouve bien que l'alchimie est en train de fonctionner. Attention, je n'irais pas jusqu'à poser une pièce sur le titre mais il y a fort à parier que les hommes d'Eriksson vont tout faire pour décrocher une place en UEFA voire même soyons fous, une participation en Champion's.
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