lundi 26 mai 2008

De l'omniprésence du "Special One"

Un indéniable talent de meneur d'hommes au poste d'entraîneur combiné à un goût immodéré pour certaines déclarations tantôt jubilatoires, tantôt assassines, voilà qui brosse en substance le portrait de Jose Mourinho. Véritable icône tant au Portugal qu'aux confins du Vieux Continent, le fantasque technicien, actuellement sans emploi, n'en finit plus de susciter les convoitises à l'aube de la période des grandes manœuvres.

Ce n'est pas son départ tumultueux du banc de Chelsea à l'orée de la saison 2007-2008 qui l'a définitivement rayé du gotha du football européen. Au contraire, le lusitanien se retrouve en ce moment au centre des attentions de la part de certaines écuries, pour qui une nécessaire "restructuration" (ou purge, c'est comme on veut) sous entend la venue d'un entraîneur de renom. Jose Mourinho n'échappe pas à cette règle.

Le Milan AC, l'Inter de Milan, le FC Barcelone seraient déjà en lice pour vanter - en plus d'émoluments à donner de l'urticaire - le caractère vertueux d'un nouveau défi footballistique au Special One. La presse relaie volontiers la nécessité de sa venue chez les culés pour "mettre de l'ordre dans le vestiaire", mais il semble que c'est vers l'Italie que le coeur du portugais semble balancer et plus particulièrement à l'Inter de Milan. Certains invoquaient néanmoins le blues de Chelsea mais la piste semble s'être refroidie avec la possible arrivée de Roberto Mancini à Stamford Bridge... Une chose reste certaine, le Mou, fidèle à lui même, nous tiendra en haleine jusqu'au bout !

De plus, enrôler le portugais, c'est faire d'un pierre deux coups (voire trois), en voyant le nombre de joueurs qu'il entraîne dans son sillage lorsqu'il est amené à changer de crémerie... En effet, la filière championne d'Europe avec Porto en 2004 en est le parfait exemple (Maniche, Ricardo Carvalho, Paulo Ferreira...). Des joueurs comme Frank Lampard ou Didier Drogba considérés comme lui étant très attachés, risquent fort de suivre le Berger ibérique jusqu'à sa prochaine terre d'adoption.

On imagine donc bien en ce moment Jose dans sa villa portugaise, dégustant un bon petit vin rouge dans le confort que lui procure son moelleux canapé, en train de visionner sur son grand écran les atermoiements du football, avec le détachement que lui procure son statut de jeune retraité. Le summum de son plaisir est sans doute de gentiment congédier les émissaires de grands clubs régulièrement dépêchés à son domicile pour l'exhorter à faire le bon choix. Il faut bien faire marcher la concurrence, doit-il se dire.

Ce n'est parce que le Mou a les pieds en éventail qu'il a en a perdu sa langue. Il est d'ailleurs beaucoup plus prolixe sur un sujet qui touche le club de son coeur, Chelsea, blessé par sa désillusion en finale de C1. En témoigne sa récente petite rocket envoyée en pleine face de ce pauvre bougre d'Avram Grant, successeur de Mourinho aux commandes des Blues. Il lui reproche notamment son tempérament de loser qui auraît couté la Champion's League ainsi que le titre à son équipe. Il apparaissait tout de même difficilement imaginable, avouons le, de voir Roman Abramovich, incarnation de la mafia russe, soulever la coupe d'Europe à la place d'un Fergie, qui lui reflète les valeurs "d'un club qui gagne". Comment Chelsea peut-il rivaliser lorsqu'on lui présente des gloires comme Bobby Charlton, George Best, Mark Hughes ?

Jose Mourinho laissera-t-il son actuel rôle d'oracle du football derrière lui pour tenter un nouveau challenge ? Selon toute vraisemblance, il est sur le point d'accepter celui de l'Inter de Milan. Une C1 et plusieurs titres de champion en poche, on ne doute pas une seconde de ses capacités à propulser un club qui connaît quelques déceptions sur le plan européen. Réponse du Mou dans quelques jours.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un article à lire en dessert!